Une mauvaise position linguale lors de la déglutition (le fait d’avaler), de l’articulation ou en position de repos peut contribuer au développement non optimal du visage et au développement/maintien d’une malocclusion et d’un mauvais alignement des dents. Il peut également provoquer une récidive du traitement orthodontique et des problèmes de l’articulation temporo-mandibulaire. Il y aurait 38 % de TOM dans la population en général et 81% de TOM chez les enfants avec un trouble d’articulation.
Le TOM peut se manifester de différentes façons. Les signes et symptômes les plus fréquents sont une respiration buccale, des lèvres hypotoniques et ourlées, une protrusion de la langue au repos, une grimace faciale lors de la déglutition ou une béance antérieure au niveau des dents. Aussi, la personne qui présente une TOM peut avoir de la difficulté à avaler les pilules, en plus d’éprouver des troubles articulatoires et des maux de tête. Toutefois, il n’est pas nécessaire de manifester tous les signes et symptômes pour présenter un TOM.
L’orthophoniste est le professionnel responsable de l’évaluation et de l’intervention auprès de ceux qui présentent un TOM. L’évaluation et la mise en place d’un suivi peuvent être entreprises dès l’âge de quatre ou cinq ans. Le rôle de l’orthophoniste est d’aider son patient à rétablir des patrons moteurs appropriés pour une respiration, déglutition, mastication, articulation et posture adéquates. Il l’accompagne également dans la diminution de ses habitudes orales nuisibles (sucer le pouce, ronger les ongles, bruxisme, etc.) et l’établissement de liens avec les autres professionnels impliqués dans le traitement (orthodontiste, dentiste, ORL, etc.). Le suivi TOM est toujours effectué en collaboration avec le dentiste/orthodontiste traitant. Et le plan d’intervention orthophonique prend en compte le plan d’intervention orthodontique du patient.